Plus d'école pour les enfants d'Anapaïke

Via http://www.politique-suriname.com/ 

Plus de 1000 enfants originaires du village Anapaïke et des environs, dans le Sud-est du Suriname, sont en ce moment privés d'enseignement. C'est ce qu'a révélé Ricardo Pane, président de l'association des chefs autochtones (VIDS, Vereniging van Inheemse Dorpshoofden) à la presse.

A cause de l'infléchissement de la politique de la France, les parents établis sur la rive surinamienne du fleuve Maroni ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l'école française sur la commune de Maripa Soula. La France réclame en effet une contribution de deux-cents euros par enfant. En outre ils doivent acquitter cent euros pour le transport scolaire. Les parents gardent donc leurs enfants à la maison.

Bert Eersteling, le responsable de l'Intérieur au Ministère de l'Education, est au courant de l'évolution dans la région. Mais ce n'est que l'année prochaine que commencera la construction d'une école où ces enfants pourront être affectés. Et encore, il n'y aura pas la première classe de l'école primaire. On n'a pas trouvé, en effet, d'enseignant disposé à s'installer dans cette région éloignée pour enseigner.

Ricardo Pane déplore cette nouvelle situation qui compromet gravement les progrès des enfants. Dès le début de son mandat, le Président Desi Bouterse a reconnu que les amérindiens et marrons de ces régions appartenaient à des groupes défavorisés de notre pays et qu'il fallait donc accorder une attention particulière à leurs problèmes de développement.(Gfc nieuws)

Anapaïke disposait d'une école par le passé. Depuis les années 90, les enfants de ce village Wayana sont scolarisés dans les établissements français (Twenke, Tahluwen) de la région Maroni. Le projet de construction d'une école à Anapaïke était évoqué par Bert Eersteling en 2009 (Dagblad Suriname, 6/6/2009). Le fonctionnaire comptait plus de 300 habitants dans le village et les proches environs, dont 50 enfants d'âge scolaire.