Cayenne-Macapa en avion

Air Caraïbes revient à Macapà
Le billet aller-retour pourrait coûter 20 à 25% de moins que l'aller-retour Cayenne-Belém (photo d'archives)

La compagnie se posera une fois par semaine dans la capitale de l'Amapà à partir du 1er novembre.

Depuis le retrait de la compagnie brésilienne Taf l'année dernière, la capitale de l'Amapà n'a jamais semblé être aussi loin de Cayenne. Un paradoxe, à l'heure où les autorités brésiliennes et françaises multiplient les réunions sur la coopération régionale.
Mais les choses pourraient bien s'arranger d'ici quelques semaines. Air Caraïbes nous a confirmé qu'elle comptait ouvrir une liaison Cayenne-Macapà à partir du 1er novembre, à raison d'un aller-retour par semaine, le lundi. La compagnie aérienne continuera par ailleurs de proposer deux vols aller-retour par semaine pour Belém, avec un aller-retour le vendredi, ainsi qu'un aller le mercredi, retour le jeudi.
Pour le directeur général de la compagnie Serge Tsygalnitzky, il s'agit d'une « réponse à un besoin des Guyanais » : « Nous nous sommes rendus compte que l'arrêt de la ligne posait un certain nombre de problèmes, puisque les voyageurs devaient prendre la route pour se rendre à Macapà, une route qui n'est pas praticable. Nous avons les droits de trafics pour le Brésil, il fallait donc qu'on le fasse. » Le prix du billet aller-retour coûtera approximativement 20 à 25% de moins que l'aller-retour Cayenne-Belém (qui tourne autour de 450 euros).
Nul doute que la menace émise par la France et le Brésil d'ouvrir totalement la liaison à la concurrence a certainement pesé dans la balance, aussi : « C'est un petit trafic, il n'y a pas de quoi nourrir deux compagnies, continue Serge Tsygalnitzky. Imaginez, si, avec le pont sur l'Oyapock, on voyait débarquer tous les camions brésiliens en Guyane. Comment réagirions-nous ? Dans l'aviation, c'est pareil. Ils ont des coûts sociaux qui ne sont pas les mêmes que les nôtres. Si on se retrouve face à une concurrence brésilienne ou surinamaise, on ne pourra pas résister. »
L'ouverture de cette ligne pourra en tout cas apporter un souffle nouveau dans les relations bilatérales. C'est le point de vue de Jean-François Le Cornec, consul honoraire de France à Macapà : « Puisqu'on prétend mettre en place une coopération régionale, il est évident qu'il y a un énorme déficit côté rencontres, organisation d'événements, qu'il s'agisse du secteur privé ou des relations institutionnelles. La CCIG, par exemple, a ouvert une antenne à Macapà qui ne pourra donner toute sa dimension que s'il y a reprise de la liaison aérienne. » 
 
S.B.  
France-Guyane 
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