Diversité linguistique et langues en contact en Guyane

Tableau des langues de Guyane française


© I.Léglise-2007

Type de langues
Nom de la (variété de) langue
Caractéristiques


Langues   amérindiennes
arawak ou lokono
Langues autochtones appartenant à trois familles linguistiques (caribe, tupi-guarani et arawak). Listées dans le rapport Cerquiglini, elles sont parlées dans leur ensemble par moins de 5% de la population[1]. Les deux premières, en raison de leur faible nombre de locuteurs ou de rupture de transmission vers les jeunes générations, peuvent être considérées comme « en danger »[2].
emérillon ou teko
Kali’na
palikur
wayana
wayampi



Langues créoles à base lexicale française

créole guyanais
Résultant de l’esclavage et de la colonisation française en Guyane. Mentionnée dans le rapport Cerquiglini, langue maternelle d’environ un tiers de la population, elle est véhiculaire dans certaines régions – en particulier sur le littoral.
créole haïtien
Parlée par une population d’origine haïtienne représentant, selon les sources, entre 10 et 20% de la population guyanaise.
créole martiniquais,
créole guadeloupéen
Langues parlées par des Français venant des Antilles, estimés à 5% de la population guyanaise.
créole de Sainte-Lucie
Langue issue de l’immigration en provenance de Sainte-Lucie aux siècles derniers, parlée actuellement par moins de 1% de la population.





Langues créoles à base lexicale anglaise
aluku
Variétés de langues[3] (Easter Maroon Creoles) parlées par des Noirs Marrons ayant fui les plantations surinamiennes au 18e siècle, mentionnées dans le rapport Cerquiglini. Langues premières de Marrons faisant historiquement partie de la Guyane ou de migrants récemment arrivés du Surinam, elles sont parlées par plus d’un tiers de la population guyanaise. Elles jouent également un rôle véhiculaire dans l’Ouest guyanais.
ndyuka
pamaka
sranan tongo
Langue véhiculaire du Surinam voisin, elle est la langue maternelle d’une très faible partie de la population guyanaise, notamment dans l’Ouest, où elle joue cependant un rôle véhiculaire.
Langue créole à base anglaise (partiellement relexifiée en portugais)
saamaka            
Parlée par des Noirs Marrons originaires du Surinam mais installés en Guyane depuis plus ou moins longtemps, mentionnée dans le rapport Cerquiglini. Les estimations chiffrées sont les plus fluctuantes à son égard. Selon Price et Price (2002), les Saramaka constitueraient le groupe de Marrons le plus important de Guyane (10 000 personnes), toutefois nos enquêtes montrent des taux de déclaration du saamaka souvent inférieurs aux autres créoles à base anglaise.





Variétés de langues européennes

français
Langue officielle, langue de l’école, langue maternelle des 10% de la population venant de métropole ainsi que de certaines parties bilingues de la population (en particulier à Cayenne) et partiellement véhiculaire en Guyane.
portugais du Brésil
Langue parlée par une immigration brésilienne estimée entre 5 et 10% de la population guyanaise, jouant un rôle véhiculaire dans l’Est, le long du fleuve Oyapock.
anglais du Guyana
Variété parlée par une immigration venant du Guyana voisin, estimée à 2% de la population.
néerlandais
Langue parlée par une partie de l’immigration surinamienne ayant été préalablement scolarisée dans cette langue.
espagnol
Langue parlée par une infime partie de la population originaire de St Domingue et de pays d’Amérique Latine (Colombie, Pérou, notamment).


Langues asiatiques

hmong
Langue parlée par une population originaire du Laos, arrivée en Guyane dans les années 70, représentant 1% de la population, regroupée essentiellement dans deux villages, mentionnée dans le rapport Cerquiglini.
chinois (hakka, cantonais)
Variétés de langue parlées par une immigration d’origine chinoise datant du début du siècle.
Principales langues parlées en Guyane