Contrairement à ce qui a été supposé
pendant longtemps, les peuples indigènes des savanes ne pratiquaient pas
la culture sur brûlis. Une étude conduite par des archéologues et des
paléoécologues a pour la première fois écrit en détail l’histoire de
l’utilisation des savanes guyanaises au XVe siècle.
"En analysant, sur une période couvrant plus de 2 000 ans, les
archives de pollens, de charbon et d’autres restes végétaux", une équipe
internationale d’archéologues et de paléoécologues (de Montpellier et
de Paris) “a pour la première fois écrit en détail l’histoire de
l’utilisation des terres dans les savanes amazoniennes de la Guyane
française. Ces travaux nous donnent une perspective unique sur ces
terres avant et après l’arrivée en Amérique des premiers Européens en
1492″ rapporte un communiqué publié sur le site du centre national de la recherche scientifique – CNRS.
“Ils montrent que les anciens habitants de ces savanes amazoniennes
pratiquaient l’agriculture sur champs surélevés, qui impliquait la
construction de petites buttes agricoles avec des ustensiles en bois.
Cette technique permettait d’améliorer le drainage, l’aération du sol et
la rétention d’eau.
“Une combinaison idéale pour un milieu connaissant, à différents
moments de l’année, la sécheresse et l’inondation. Les champs surélevés
bénéficiaient aussi de l’augmentation de la fertilité par la matière
organique partiellement décomposée, retirée en permanence du bassin
inondé et déposée sur les buttes. Les agriculteurs limitaient les feux
pour mieux conserver la matière organique, les nutriments et la
structure du sol”.
La suite sur : http://www.guyaweb.com